Les français boudent les hypermarchés

Trop grands, trop éloignés, impersonnels … les français boudent les hypermarchés pour se tourner vers les commerces de proximité. Si faire les courses en grandes surfaces s’apparente souvent à une corvée, aller chez des commerçants de détail est souvent synonyme de moment plaisir.

Outre être un signe de développement économique, la multiplication des commerces de proximité est également un accélérateur de liens sociaux.

Mais cet accroissement de ce type de commerces signifie-t-il que les hypermarchés sont en danger ?

Une étude Nielsen de 2015 met en avant le développement rapide des commerces de proximité : ils devraient représenter 9% des ventes dés ce début d’année.

Ce n’est pas pour rien que les nouvelles enseignes se multiplient ! Elles permettent de cibler des personnes qui ne vont pas dans les super et hypermarchés.

Si les hypermarchés pâtissent de cet accroissement du nombre de ces commerces, ce sont surtout les hard-discounter qui en souffrent le plus.

Selon cette étude, leurs profils devraient peu à peu se transformer au point de les faire changer de catégorie : Dés 2016, Lidl devraient se placer parmi les supermarchés (campagne télé à l’appui) et Leader Price deviendraient au 2/3 des supermarchés et pour 1/3 des magasins de proximité (notamment avec Leader Price Express).

L’explosion d’un secteur négligé au profit des hypers et supers.

Les changements d’enseignes ont fait bondir le nombre de ce type de magasins de 10% en un an (mars 2015 – mars 2014). Vival qui était plutôt rural ouvre en centre ville et a vu son nombre de magasins pousser de 400 sites.

Ces magasins fonctionnent sur le principe des niches (1/4 des sandwiches industriels y sont vendus, biscuits et boissons pour l’apéritif, déboucheurs !), mais une réflexion se pose actuellement quant à leur évolution : faut-il répondre à tous les besoins ou développer le rayon frais ? Dans les grandes villes, leur futur reste très motivant au vu de l’éloignement des hypermarchés (plus de temps à y passer, plus de tentations, ambiance froide …).

4 raisons à ce boum :

– les distributeurs concentrent leurs efforts sur ces lieux de ventes,

– la mutation du hard-discount (Dia, Lidl),

– un nombre d’ouvertures en hausse et des « relookages Â» d’enseignes existantes,

– un potentiel commercial intéressant au vu du nombre d’habitants en ville.

Des chiffres qui parlent :

  • hard discount vs proximité :

Les atouts essentiels des commerçants indépendants !

Ce que les clients apprécient particulièrement dans les commerces de proximité, c’est le professionnalisme des employés de ces magasins. Ils ont un véritable savoir faire, sont impliqués dans leur métier et dans la relation avec leurs clients. Ces commerçants sont généralement à la recherche de produits de qualités et mettent également en place des animations qui donnent envie d’y retourner.

Ils ont pris le contre-pied des GMS : ne pouvant concurrencer les prix pratiqués par celles-ci, ils misent sur la qualité des produits et la taille des gammes proposés.

Cette tendance qui est de plutôt faire ses courses dans des petites surfaces que dans des grandes, reflète un mode de consommation qui a réellement évolué depuis l’avènement des hypermarchés.

Pour ne pas perdre leur clientèle, les grandes enseignes doivent donc réagir et trouver (ou retrouver ?) ce savoir-faire relationnel tant apprécié des clients de commerces de proximité. On peut légitimement penser que l’équation prix bas + signature relationnelle permettra de (re)conquérir les clients de demain.