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Contrat de professionnalisation : nouvelle formule 2024

Après la fin de la gratuité du CPF, c’est au tour du contrat de professionnalisation de subir un changement majeur.

C’est un véritable bouleversement pour le contrat de professionnalisation en 2024 qui pourrait fortement impacter l’avenir des jeunes en études secondaires ou en quête d’un métier.

Modifications, conséquences : Cofordis fait un état des lieux de la situation. 

Discussion entre deux personnes en bureau.

Points clés de cette réforme

Fin de l’aide exceptionnelle pour les employeurs

C’est LE changement : cette aide de 6 000 € accordée aux employeurs recrutant des alternants en contrat de professionnalisation a pris fin le 30 avril dernier. Cette mesure, initialement mise en place en 2020 dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », visait à favoriser l’embauche des jeunes et à leur permettre d’acquérir des compétences professionnelles en alternance. Elle devait également soutenir l’embauche pendant la crise sanitaire.

Des conditions d’éligibilité inchangées

Pour être éligible, il faut toujours avoir entre 16 et 29 ans révolus (30 ans pour les personnes handicapées) et ne pas avoir de qualification professionnelle du niveau du bac ou supérieur.

Une durée de contrat identique

Modulable entre 6 mois et 2 ans en fonction du niveau de qualification visé, la durée du contrat n’est pas impactée par cette réforme.

Formation obligatoire

L’employeur est tenu de dispenser une formation au salarié alternant afin de lui permettre d’acquérir une qualification professionnelle. Cette formation doit être en adéquation avec le métier visé et se dérouler en centre de formation et en entreprise.

Bilan de compétences obligatoire

Il est obligatoire en fin de contrat pour le salarié alternant afin de faire le point sur ses acquis et ses projets professionnels.

Une rémunération variable
Le montant perçu par le salarié dépend de son âge, de son ancienneté et du niveau de qualification de la certification préparée.

Les conséquences de cette suppression

  • Pour les entreprises : la fin de l’aide financière peut les dissuader de recourir aux contrats de professionnalisation. On peut donc imaginer une baisse du nombre de jeunes embauchés en alternance.
  • Pour les salariés : la suppression de l’aide peut réduire l’attractivité des contrats de professionnalisation, ce qui pourrait les inciter à se tourner vers d’autres types de contrats.
  • Pour les demandeurs d’emploi : l’accès à la formation et à l’emploi en alternance pourrait être plus difficile, en particulier pour les jeunes peu qualifiés ou éloignés du marché du travail.

Si la suppression de l’aide exceptionnelle est un coup dur pour les employeurs, le contrat de professionnalisation reste un outil précieux pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes. Il permet aux entreprises de bénéficier d’un salarié qualifié tout en contribuant à la formation de la main d’œuvre de demain. Les jeunes peuvent ainsi acquérir des compétences concrètes et valorisables sur le marché du travail.

Ces changements pourraient avoir des conséquences négatives sur l’emploi des jeunes.
Restant néanmoins un dispositif important pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, continuer à le promouvoir auprès des entreprises et des demandeurs d’emploi est important.

Au vu de la situation, on peut légitimement se poser une question : quid du contrat d’apprentissage ? Dans l’enseignement supérieur, on craint que cette coupe budgétaire ne soit que le début.
Les aides aux contrats d’apprentissage subiront-elles aussi des modifications ? « On n’y touchera pas en 2024« , affirme le Ministère du Travail. Et ensuite ?

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