Le vol en interne dans les grandes surfaces et les magasins : un fléau qui coute cher (1/2)
Le vol en magasin commis par les employés a un réel impact sur le chiffre d’affaires. Ils représentent 37% des larcins commis en magasin, soit un coût annuel de plusieurs milliards d’euros en France. C’est en moyenne 21% de la démarque inconnue.
Un chiffre d’autant plus alarmant que les vols commis par les employés sont généralement plus importants que ceux des clients.
S’en prémunir constitue donc un véritable levier pour booster la rentabilité de l’activité, et lutter contre le vol interne est un défi. S’il n’y a pas de solution miracle, il est possible de le relever en mettant en place des actions concrètes sur le plan humain et matériel.
Modes opératoires
Les techniques utilisées par les employés pour voler sont nombreuses et variées :
- le détournement de marchandises : l’employé vole des produits directement dans le magasin pour les revendre ou les utiliser à son compte personnel.
- la fraude à la caisse : l’employé encaisse des articles sans les scanner ou pratique des réductions fictives.
- le vol de chèques-cadeaux ou de tickets restaurant.
- le détournement de fonds : l’employé falsifie des documents financiers pour s’approprier de l’argent.
Des conséquences pour les commerçants, les employés et les clients
– Pour les commerçants, les pertes financières liées au vol interne représentent une charge importante pouvant fragiliser leur activité et entraîner une hausse des prix pour les consommateurs.
– Pour les employés honnêtes, assimilé à un sentiment d’insécurité, le vol interne est source d’injustice et peut nuire au moral.
– Pour l’entreprise, le vol interne représente une perte de ressources économiques et contribue à la dégradation du climat de confiance.
Des mesures proactives pour dissuader les employés de voler
Réduire le volume de vol commis en interne par le personnel est possible. Non exhaustives, ces mesures visent à avoir une ligne de conduite claire pour réduire la démarque inconnue.
D’un point de vue humain …
- Les antécédents des salariés vérifiés : avant l’embauche, demander des références, contacter les anciens employeurs pour en savoir un peu plus sur la personnalité du postulant, demander un extrait de casier judiciaire peut s’avérer utile.
- Former les employés à la prévention du vol : en étant sensibilisés aux différents modes opératoires des voleurs, les salariés seront plus à même de les repérer.
- Répartir les tâches du personnel : pour limiter les fraudes dans l’entreprise, répartir les tâches entre les employés de manière stratégique amène à une coopération entre collègues ; le vol est majoritairement commis quand l’employé se retrouve seul.
- Une communication claire et efficace : la transparence et l’intransigeance en matière de vol sont généralement dissuasives. En connaissant la politique menée, chaque salarié aura conscience de comment l’employeur agit en cas de vol et comment il le prévient ; cela peut mener à une remise en question des personnes concernées par ce délit. Montrer les conséquences du vol interne par les chiffres est impactant : augmentation des prix, baisse des bénéfices, diminution des primes et salaires, impossibilité demettre en place des aménagements favorables aux employés.
- Une politique de tolérance zéro : pas de surprise ; la sanction sera inévitable en cas
de fraude. - Favoriser un bon climat de travail : de bonnes relations employeur/salariés sont les bases d’une collaboration respectueuse et d’un bon environnent de travail.
Si l’aspect humain est à prendre en compte dans la lutte contre le vol interne, il ne sera pas suffisamment. Des solutions techniques adaptées à chaque situation sont à mettre en place. (cf partie 2/2).