Les Millennials : nouvelle cible à fort potentiel (partie 1)

Qui sont ces Millennials, nés dans le digital, qui préfèrent vivre des expériences plutôt que de posséder des objets ?

Comment le commerce s’adapte-il à cette nouvelle génération de consommateurs ? Et pourquoi peuvent-ils sauver les commerces indépendants ?

Cofordis fait toute la lumière, en 3 parties, sur cette population incontournable dont tout le monde parle.

Qui sont les Millennials ?

Agés de 18 à 34 ans, les Millennials, bien que nés à l’heure du digital, aiment aller dans les magasins. Ils recherchent avant tout à vivre une expérience dont ils se souviendront.
Une étude de l’Alliance du Commerce de juillet 2018 donnent quelques chiffres :
– 54% des Millennials achètent principalement leurs chaussures et vêtements en magasin : ils veulent essayer avant d’acheter.
– ils font des recherches sur internet avant d’acheter, quant au prix (63%), à la disponibilité du produit (39%), la provenance (31%), les avis-client (30%).

– 50% des Millennials interrogés seraient prêts à payer un produit un peu plus cher (jusqu’à 10%) pour avoir du Made in France.
En conclusion de cette enquête, il ressort « qu’internet doit être conçu comme un prolongement du magasin et non comme un circuit alternatif concurrent ».

L’Observatoire Cetelem s’est également penché sur ce phénomène :
Р56% des Millennials comparent les prix sur internet, et 44% prennent des photos en magasin pour demander un avis aupr̬s de proches,
Р50% font leurs achats sur le web apr̬s avoir vu le produit dans les magasins,
Р55% suivent les magasins via les r̩seaux sociaux et 49% y visionnent les vid̩os post̩es par les enseignes.

Qu’attendent les Millennials des magasins ?

Selon l’Observatoire Cetelem, « le commerce physique et internet coexistent, même dans les pratiques de consommation des Millenials qui aiment les grands centres commerciaux plus que l’ensemble de la population (74%) ». Pour 47%, faire du shopping en magasin est un plaisir « même s’ils font preuve d’une consommation plutôt responsable et raisonnée, avec une pratique plus répandue de la consommation collaborative ».

4 grandes attentes ressortent :
– le vendeur est essentiel : il doit tout connaître, faire de vrais conseils, être force de proposition, savoir utiliser les outils digitaux afin de pouvoir personnaliser les achats.
– le web est indispensable : le digital doit leur faire gagner du temps ; un vendeur connecté sera plus efficace.
Le numérique aide à trouver les bonnes affaires de leurs marques favorites et ce qui s’y passe (blogs et réseaux sociaux).
– les exclusivités sont essentielles : les Millennials souhaitent avoir des produits et des offres personnalisés. Pour autant, les programmes de fidélité d’aujourd’hui, ne les satisfont pas : gains sont trop longs à obtenir, aucune surprise dans les offres lors des achats.
– une expérience +++ : Ce qu’ils attendent ? Des cabines connectées qui conseillent sur le choix des vêtements, du maquillage …, des bipeurs pour repérer facilement le vendeur, des moyens de paiement rapides et faciles pour ne pas attendre en caisse et même pouvoir prendre rendez-vous avec un vendeur avant de venir dans le magasin.

En résumé, 61% veulent vivre en magasin, des expériences ludiques et/ou sensorielles : « il y a urgence pour le retail à se réinventer car il existe un risque de fracture avec le commerce traditionnel. » souligne l’Observatoire de la Consommation 2018.

Pas de Millennials sans applications !

On ne peut le nier, les Millennials ont leur smartphone greffé au bout des doigts !
Ils utilisent des applis qu’ils jugent fonctionnelles telles que Amazon, Gmail et Google Maps selon Andrew Lipsman – Vice-président sénior insight et marketing de ComScore et sont davantage capables d’en acheter que leurs ainés : 64% ont acheté au moins une appli au cours de l’année. Mais au-delà de l’usage, ils se révèlent très sensibles à l’esthétisme : 21% ont déjà supprimé une appli parce que son logo ne leur plaisait pas !

Les Millennials sont donc une cible à largement chouchouter.
Le Mal B’Est (entre Metz & Nancy) l’a bien compris : 2/3 de son activité ne sont pas consacrés au commerce, mais aux loisirs. Sur 1 hectare, il y a un parc d’attraction pour des activités d’extérieur et sur 85 000m², on retrouve à l’intérieur, laser game, football en salle, mur d’escalade … 1/3 de la surface est consacré à la restauration. De quoi attirer et faire rester les clients pendant de longues heures.