Les nouvelles générations bousculent la formation professionnelle

Les générations Z, Alpha et Bêta, nées dans un monde digitalisé et en constante évolution, redéfinissent les attentes et les pratiques en matière de formation professionnelle.
Leurs caractéristiques uniques, leur rapport à la technologie et leur quête de sens impactent profondément la manière dont les formations doivent être conçues et dispensées. Nous assistons à des transformations sociétales et technologiques sans précédent.

Des apprenants connectés et exigeants

Ces nouvelles générations ont grandi avec internet, les réseaux sociaux et les outils numériques. Elles sont habituées à un accès rapide et facile à l’information, à des contenus interactifs et personnalisés. Dans le contexte de la formation, cela se traduit généralement par une préférence pour des formats courts, dynamiques, engageants et immersifs, tels que vidéos, jeux, simulations ou modules d’apprentissage en ligne.

Leur capacité d’attention, souvent plus courte que celle des générations précédentes, nécessite de repenser la durée et la structure des formations. L’apprentissage doit être pertinent, concret et directement applicable à leur quotidien professionnel. Ils recherchent également un feedback régulier et des opportunités de collaboration et d’échange avec leurs pairs.

Faut-il adapter les pédagogies à chaque génération ?

La question d’une pédagogie ciblée par génération se pose légitimement. Si certaines caractéristiques communes se dégagent, il est important de reconnaître les nuances et les spécificités de chaque groupe. La génération Z, par exemple, est souvent décrite comme autonome, pragmatique et en quête de sens, tandis que la génération Alpha, encore jeune, est déjà ultra-connectée et habituée à une personnalisation poussée.

Plutôt que d’opter pour des pédagogies totalement distinctes, une approche plus pertinente consiste à intégrer des éléments qui répondent aux attentes spécifiques de chaque génération au sein d’une stratégie de formation globale : formats variés, modalités d’apprentissage permettant à chacun de trouver l’approche qui lui convient le mieux.

Comment optimiser l’acquisition des compétences ?

Pour former efficacement les nouvelles générations, il convient de repenser les approches traditionnelles et adopter des stratégies innovantes multimodales :

• miser sur le digital et l’interactivité : intégrer des outils numériques, des plateformes d’apprentissage en ligne, des vidéos, des serious games et des simulations pour rendre la formation plus attractive et engageante.
• personnaliser les parcours : proposer des formations adaptées aux besoins et aux rythmes d’apprentissage de chacun (options de spécialisation, modules à la carte).
• favoriser l’apprentissage collaboratif : encourager les échanges et le partage de connaissances entre les apprenants, via des forums de discussion, des projets de groupe ou des sessions de mentorat.
• mettre l’accent sur les compétences pratiques : privilégier les mises en situation, les études de cas et les exercices concrets pour développer des compétences directement utilisables en entreprise.
• intégrer les valeurs de l’entreprise : aligner les formations sur la culture et les valeurs de l’entreprise, en mettant en avant le sens et l’impact du travail.

Un changement de paradigme pour la formation professionnelle

L’arrivée des nouvelles générations sur le marché du travail marque un tournant pour la formation professionnelle. Les entreprises qui sauront s’adapter à leurs attentes et à leurs modes d’apprentissage seront mieux armées pour attirer, retenir et développer les talents de demain. Il s’agit de passer d’une approche descendante et uniforme à une pédagogie plus personnalisée, engageante et axée sur le développement des compétences du futur.

Qu’est-ce que les nouvelles générations changent dans la pratique de la formation ?

Les nouvelles générations, notamment les millennials et la génération Z, ont des attentes et des modes d’apprentissage différents de leurs aînés. Généralement plus à l’aise avec la technologie, ils préfèrent les formats courts et interactifs, et recherchent un apprentissage plus personnalisé axé sur le développement de compétences pratiques. Ils sont également plus sensibles aux valeurs de l’entreprise et à l’impact sociétal de leur travail.

Alors, faut-il ou pas, former différemment les nouvelles générations des générations plus anciennes ? Autrement dit, faut-il des pédagogies ciblées par génération ou garder une pédagogie universelle qui s’applique à l’ensemble des apprenants ?

Apporter une réponse unique à cette question est utopique : la formation n’est plus un processus linéaire, mais un écosystème dynamique et personnalisé. Une approche universelle peut être efficace pour certaines compétences et certains types de formation. Cependant, il est important de tenir compte des spécificités des nouvelles générations pour adapter les méthodes pédagogiques et les contenus. L’enjeu n’est pas de segmenter, mais de créer des environnements apprenants souples, stimulants et en constante évolution.