Illustration cerveau numérique et circuits électroniques.
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L’IA dans la formation professionnelle, catalyseur de transformation positive ou négative ?

L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner bon nombre de secteurs, et celui de la formation ne fait pas exception. Ses applications, de plus en plus nombreuses et sophistiquées, vont inévitablement impacter les méthodes d’apprentissage, les rôles des formateurs et les attentes des apprenants.
L’IA, booster de performance ou outil dangereux : Cofordis fait le point.

Main robotique tenant cerveau AI électrique.

L’IA est omniprésente, et son utilisation peut engendrer des dérives inquiétantes. Validée le 21 mai dernier par l’Union Européenne, l’IA Act, réglementation européenne relative à l’intelligence artificielle, encadrera les usages de cette technologie dans la sphère de la formation professionnelle : des normes imposées par cette directive seront mises en place, et des précautions devront être prises.  

Les impacts de l’IA sur la formation :

4 points sont à retenir :

  • personnalisation de l’apprentissage : l’IA permet d’adapter les contenus et les rythmes d’apprentissage à chaque individu, en tenant compte de ses connaissances préalables, de ses préférences et de ses objectifs. Les parcours de formation deviennent ainsi plus efficaces et engageants.
  • amélioration de l’expérience apprenant : grâce à l’IA, les interactions entre l’apprenant et les contenus sont enrichies : chatbots, assistants virtuels et outils de simulation offrent des expériences immersives et personnalisées.
  • optimisation des processus : avec l’automatisation de nombreuses tâches administratives liées à la formation (inscription, suivi des progrès, évaluation), les formateurs peuvent ainsi se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, comme l’accompagnement personnalisé.
  • développement de nouvelles compétences : l’IA ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de compétences spécifiques liées à son utilisation, comme la programmation, l’analyse de données ou la compréhension des algorithmes.
Mains robotiques tapant sur clavier lumineux

Outils à risque et changements d’attitudes

Si l’IA offre de nombreuses opportunités, elle soulève également des questions éthiques. Certains outils pouvant mener à des dérives, développer une culture de l’intégrité et de la responsabilité chez les apprenants devient alors primordial.

L’IA pouvant renforcer les inégalités si elle n’est pas utilisée de manière équitable, les outils d’IA doivent être accessibles à tous pour ne pas renforcer les disparités existantes.

Précautions et conseils pour les organismes de formation

Face à ces enjeux, les organismes de formation doivent prendre un certain nombre de précautions :

  • former les formateurs : savoir utiliser l’IA, connaître ses implications pédagogiques est essentiel.
  • sélectionner les outils d’IA avec soin : ils doivent être fiables, sécurisés et éthiques.
  • mettre en place une charte de l’IA : définir des règles claires d’utilisation au sein de l’organisme est nécessaire, tout en tenant compte des enjeux éthiques et juridiques.
  • sensibiliser les apprenants : pour éviter des dérives, les apprenants doivent être sensibilisés aux enjeux de l’IA et aux bonnes pratiques d’utilisation.
Illustration d'un cerveau en IA lumineux

L’IA Act : un nouveau cadre réglementaire

L’entrée en vigueur de l’IA Act va imposer de nouvelles obligations à ceux qui utilisent l’IA professionnellement afin de garantir la sécurité des biens et des personnes, la protection de la vie privée, des données personnelles, la non-discrimination, la responsabilité, la transparence, la responsabilité, le respect des valeurs démocratiques européennes.


Les organismes de formation devront notamment :

  • évaluer les risques liés à l’utilisation de l’IA : pour chaque système d’IA, il faudra tenir compte des droits fondamentaux.
  • mettre en place des mesures pour limiter les risques : des mesures techniques et organisationnelles devront être mises en place pour réduire les risques identifiés.
  • documenter les systèmes d’IA : les organismes devront produire une documentation technique répertoriant les systèmes d’IA, les données utilisées, les algorithmes mis en œuvre et les résultats obtenus. Des mesures de supervision, de transparence, de cybersécurité, des pratiques d’analyse doivent donc être développées au sein de leur entreprise. Le contrôle humain de l’IA entre en jeu…
  • coopérer avec les autorités : en cas d’incident lié à un système d’IA, les organismes devront collaborer avec les autorités.
Illustration de l'intelligence artificielle avec circuits

Si l’IA offre d’innombrables opportunités pour perfectionner la formation, son développement soulève de nombreux enjeux qu’il convient d’anticiper et de maîtriser.
Les organismes de formation doivent adopter une approche responsable et éthique en tenant compte des évolutions réglementaires : la formation professionnelle se situe dans le niveau « à haut risque ».
Même si tout ceci peut paraître encore nébuleux, et sembler apporter plus de contraintes que de bénéfices, le monde professionnel, pour rester performant et se démarquer de la concurrence, devra intégrer l’IA dans son quotidien.

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