Prospectus : chronique d’une mort annoncée…

Prospectus : ce petit catalogue tant attendu chaque semaine dans les boîtes aux lettres ! Mais voilà, aujourd’hui, il coûte trop cher. Cher à fabriquer, à distribuer, et c’est la mécanique de fidélisation qui est impactée.
Si certaines enseignes ont franchi le pas de ne plus réaliser de prospectus, d’autres y restent attachées.
Cofordis décrypte cette nouvelle situation et se penche sur la tendance à miser sur le digital.

Déjà mis à mal avec la crise de la pâte à papier, le prospectus subit désormais les conséquences de la hausse des prix de l’énergie.
Et c’est tout le mode de fonctionnement des enseignes qui est à revoir, avec à terme, une forte réduction des catalogues papiers distribués sur la zone de chalandise…
Toute la méthode de fidélisation client doit donc être revue.
Alors, vers quels outils se tourner ? Le retail media ? L’e-mailing ? Les réseaux sociaux ?

Cora, E.Leclerc abandonnent le prospectus; Système U persiste

Outre la notion d’écologie, à cause de la crise énergétique, de la disponibilité des matières premières, distribuer autant de papier devient compliqué pour les enseignes, pour de surcroît, ne pas être sûr que cela fonctionne. Et c’est sans oublier des prix associés fortement prohibitifs.
Ce recours pavlovien au prospectus amène certains à diminuer le nombre de pages, provoquant une sélection des promotions pas forcément rationnelle. De fait, le client n’est pas au courant de toutes les bonnes affaires, à moins d’avoir regardé le catalogue digital, plus complet, mais c’est à lui de faire la démarche.

Le retail media serait-il la solution ?

Enregistrant une forte croissance, 31% en France, le retail media est sans conteste le modèle de publicité le plus dynamique actuellement, et qui présente de gros avantages: la capacité à mesurer le retour sur investissement de façon très précise, une marge quasi brute pour les enseignes, un ciblage plus précis grâce à la possibilité de se servir des données récupérées auprès d’autres marques.
(plus d’informations dans le prochain article)Le e-mailing réellement personnalisé reste performant

Un outil utilisé depuis des décennies, donne de très bons résultats à condition d’être bien utilisé: le e-mailing.
Ce que l’on voit aujourd’hui, ce sont des emails envoyés à un fichier global, le même jour, à la même heure avec le même contenu pour tous les destinataires.
Là forcément, il y a de la déperdition, d’autant que malgré l’utilisation de sa carte de fidélité, le client ne sera pas forcément prévenu des promos l’intéressant.
La société Omaria s’est penchée sur le sujet et a trouvé la solution pour parler de façon personnelle aux clients, pour entretenir le lien de proximité et ainsi développer le business.
Ce moyen, c’est l’envoi d’une liste de course ultra –personnalisée aux clients. Ultra personnalisée, parce que cette liste ne comprend que des produits dont le client va avoir besoin, et qu’il la recevra au moment il s’apprête à aller faire ses courses, et pas 2 jours avant ou 3 jours après.
Les avantages: un client pas blasé de recevoir des infos inutiles mais des promos intéressantes pour lui, flatté de voir que son magasin le connaît bien, et un chiffre d’affaires augmenté grâce aux venues régulières des clients.

Ce n’est pas nouveau, le monde du commerce est en pleine (r)-évolution, et il faut trouver le moyen de rester en 1ère ligne.
Mais il apparait que les solutions proposées par les marketeurs, les chefs de produits, ne sont pas 100% opérationnelles, notamment avec ces catalogues qui disparaissent.
Et si l’on fait le tour des actions menées, on se rend compte que côté fidélisation, il n’y a pas grande innovation…